Tan Dinh

 

Le marché, à Saigon tout particulièrement mais très certainement dans tout le Vietnam, est un lieu hors du temps. Les étals colorés se répètent sous les voutes de métal et de bois. Si certains se ressemblent, d’autres sont singuliers, à l’image de ce stand qui vend, dans un bac en polystyrène des carpeaux vivants dont les pattes arrières sont ligotées (c’est un met très prisé et luxueux ici). Celui de Tan Dinh est aussi spécialisé dans les tissus. C’est concrètement un vaste tas d’étoffes en tout genre, triées très précisément, et dans lequel on se déplace le long de minuscules travées. Tan dinh est un marché populaire, ici aucun touristes à part nous, et la sortie Est débouche sur une ruelle très pauvre. C’est la première que je vois à Saigon. Là, des marchands écoutent de la musique, très fort bien sur, des enfants jouent au loto, une femme âgée perchée sur un tas de boites en bois mange un Banh Mi (sandwich vietnamien), un poulet en gambadant entre deux tables chante sa liberté… Je ne reste pas très longtemps, les regards me font comprendre que je dérange. J’ai pourtant appris à dire « j’enregistre simplement les sons » en vietnamien, mais je prononce mal la formule magique…

J’ai donc parcouru et enregistré ce marché avec Duy, l’étudiant interprète qui nous accompagne, pour y faire des courses. Je lui ai proposé de choisir une recette puis d’aller en quête de tous les ingrédients nécessaires : viande de porc, nuoc mam, riz, légumes, épices… Les échanges avec les marchands sont rapides et nous cuisinerons cela demain.

La journée s’achèvera plus tard dans un des nombreux temples de la vie nocturne (pour occidentaux) : un roof top. C’est, pour faire simple, un bar/boite de nuit niché sur le toit terrasse d’un building, au 55ème étage. La vue est très impressionnante, la musique assourdissante et les prix prohibitifs…. L’impression encore une fois de ne pas être à sa place, mais on profite malgré tout, laissant de coté le temps d’une soirée d’anniversaire notre regard et nos questionnements sur ce pays fascinant.

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Saigon

Retour à la ville, à la grande ville, après une bonne nuit de galère à l’aéroport : avion cloué au sol à cause du brouillard. 12h de retard, ça fait mal, mais quelque part ce genres d’aventures font aussi parti du voyage, et je crois même au final pouvoir dire que ça m’a plu. J’ai pu voir Hué dans la nuit, déserte, silencieuse (improbable), et fantomatique à cause du fameux brouillard, et voir également une chose rare : deux Vietnamiens se hurlant dessus. C’est un extrème rarement atteint dans la culture de la parole à l’asiatique, même dans un fort conflit il ne faut jamais humilier l’autre, toujours lui laisser une porte de sortie digne.

Arrivée vers midi, donc, à Ho Chi Minh ville que les Vietnamiens continuent d’appeler Saigon. Je retrouve les HA et nous nous mettons assez vite au travail, la semaine va être très intense, entre nos errances de recherches personnelles, les rencontres avec les élèves comédiens de l’université, et la découverte de la ville et sa vie.

Au programme pour moi : cartographie sonore de Saigon, visite de quartiers singuliers par leur environnement sonore avec (je l’espère tellement) une personne aveugle, prises de son au port sur la notion de départ, découverte de la musique vietnamienne dans toutes ses formes et ses usages (de la musique traditionnelle au Karaoké populaire), approche sonore de la cuisine avec des cuisiniers dans leur restaurant, récolte d’histoires….

Et en parlant de musique populaire :

La jeune fille (21 ans) qui chante fait partie de nos deux accompagnateurs/interprètes. Nous sommes dans un bar calme, à la lumière douce et au son écoutable, un luxe ici, d’habitude toutes les enceintes crachent une bouille sonore à la limite du supportable, et je parle de réelle douleur auditive. Deux bons musiciens sont là pour accompagner les personnes qui souhaitent chanter. C’est tout simple et très touchant à la fois, les Vietnamiens n’ont pas l’air de faire de la voix chantée une zone de pudeur…ils semblent alors libérer une émotion qui est d’habitude enfouie sous le masque social qui caractérise beaucoup de populations asiatiques. Et le romantisme à la Française (encore une interrogation qui s’ajoute à liste) est très à la mode. Dans ce bar il y a un bon nombre de femmes seules, qui viennent chanter devant la petite audience. Duy m’explique que la plupart sont célibataires et qu’elles profitent de leur lundi (journée creuse au Vietnam) pour s’amuser un peu. Mais elles semblent plus être ici pour le plaisir de la chanson que pour celui de la séduction, à part nous et les musiciens il n’y a d’ailleurs aucun autre homme. Une d’elle a une voix magnifique, la même que celle de Lhasa. Ici même Julio Iglesias prend une dimension inattendue, puissante et pénétrante… croyez moi, ça surprend.

Le temps se raccourcit pour moi et mes petites histoires risquent d’être un peu plus courtes à partir de demain, mais promis : un jour / un son !

Hotel Saigon Morin

Le séjour à Hué se termine aujourd’hui. Trois jours ont été suffisants pour me faire une idée de la ville, et pour commencer plus largement  à entrapercevoir la vie Vietnamienne. Les questionnements sur ma présence en tant que Français ici ne sont pas toujours simples à résoudre, et les plaisirs du tourisme au Vietnam sont parfois ambigus… C’est comme si j’avais hérité d’une culpabilité historique dont je ne sais que faire. J’ai lu dans un livre retraçant l’histoire de la présence coloniale française que certains « sans le sous » quittaient la France pour Saigon, le Paris oriental, pour devenir « quelqu’un », pouvant dès lors s’offrir avec leur maigre bourse tous les plaisirs qu’ils souhaitaient. Une part de moi doit composer avec le sentiment de vivre une expérience un peu similaire, même si bien sur le contexte historique et les raison de ma présence ici sont loin d’être les mêmes. Ce malaise me fait malgré tout voir le tourisme comme quelque chose de très critiquable (dans le sens « débattable » du terme), et certains européens que je croise ne semblent même pas questionner leur propre histoire dans le rapport qu’il créent au pays qu’ils visitent… Cela ne m’empêche pas de savourer ces derniers instants dans la paisible Hué avant de retourner dans la battante Ho Chi Minh ville.0-weu-d1-96c8ef303fd67504aea86eadce79c90c

Je déguste, en écrivant, un café local qui est grillé puis caramélisé avant d’être torréfié. Sur le papier ça vend du rêve mais dans la réalité c’est terriblement sucré ! Je ne le finirai pas… La journée fut courte (levé tard, je ne suis pas encore calé) mais agréable : repas dans un restaurant de rue cuisinant une des spécialités de Hué: les Bành Khoaì, sorte de crèpes frittes garnies de porc, légumes et crevettes. Ce bouboui est presque familier pour moi car mon père y a mangé il y a 20 ans lors d’une tournée au Vietnam ! Je me suis fait offrir le fameux décapsuleur « maison » fait d’un tasseau de bois avec un écrou. Un souvenir vraiment sympathique, tant il est difficile d’en trouver d’authentiques. Ici tout ce qui se vend est en toc. Suite de l’apres midi au marché : une autre planète. C’est un très grand hangar, bas de plafond, dans lequel des milliers de stands à thèmes (parlons plutot d’entassements d’objets) se mélangent en un labyrinthe sinueux et coloré. Il y a le « quartier » des épices, celui des chaussures (jamais vu autant de tongs concentrées au même endroit, c’est pas rien), des fruits et légumes, des ustensiles de cuisine… Il doit être possible de tout trouver dans un endroit pareil, il y a même un stand de dérailleurs de vélo.

En rentrant vers se fameux café depuis lequel j’écris ces lignes, je passe devant l’hôtel Saigon Morin. Un grand bâtiment luxueux des années 10, architecture coloniale dans le style 1900, fondé par Wladimir Morin. C’est un des vestiges les plus « flamboyants » de la présence étrangère au Vietnam, et il me fait écho au Majestic hôtel dans lequel nous allons travailler, à Ho Chi Minh ville. C’est ainsi l’image de transition entre ces quelques jours d’errance personnelle et le travail qui s’annonce avec mes chers Hommes Approximatifs, à partir de demain. Il me tarde.

Rivière des Parfums

Quelle belle journée ! Descendre en bateau la rivière des parfums est certes une attraction touristique majeure à Hué, bien que la plupart des étrangers préfèrent les cars climatisés, mais le spectacle des paysages fait vite oublier les quelques autres embarcations bondées. Embarcations d’ailleurs décorées pour séduire le touriste lambda en lui offrant la touche d’exotisme qu’il attends d’un pays comme le Vietnam… dans 20160318_131511_HDR_resizedle cas présent une tête de dragon bien laide sur la proue. J’aurais bien sur aimé monter sur une de ces péniches en bois, de fortunes, enfoncées dans l’eau jusqu’au niveau du pont, avec leur moteur pétaradant…. mais quand même, le fait d’être seul sur le « bateau/dragon force jaune » que j’ai finalement pris fut une expérience assez grisante, hors du temps. Pour effectuer les 15km qui séparent Hué du tombeaux Minh Mang il faut compter 1H30 de navigation. En route nous faisons une petite escale à la pagode Thien Mu, puis 1h plus tard nous arrivons au fameux tombeau. Il n’y a pas beaucoup de monde, à ma surprise, mais le soleil cogne (38°) et c’est sans doute ce qui a dissuadé les foules de venir. C’est beau, l’accord fin entre l’architecture et la nature, les couleurs qui se fondent les unes avec les autres, beaucoup de métaphores dans la construction comme ce pont qui relie une des bâtisses à la petite ile sur laquelle est enterré l’empereur, symbolisant le passage entre le monde des vivants et celui de morts. Je retrouve des sensations d’harmonie similaires à certains temples Japonais. Malheureusement tout cela est un peu gâché par l’autoroute dont le grondement permanent vient briser la paix de l’endroit… On peut définitivement considérer le moteur à explosion comme l’invention la plus ravageuse pour le patrimoine sonore. Tout du moins du point de vue des preneurs de sons. Et la clim qui vient à l’instant de se mettre en marche dans ma chambre d’hôtel arrive en deuxième position.

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Le retour est tout aussi agréable, repas au milieu de l’eau en prime. J’ai une sensation dont je ne sais trop quoi faire, à mi chemin entre le plaisir de l’instant (pour résumer : seul, devant un délicieux repas sur un bateau privatisé avec un chauffeur et une cuisinière, descendant une magnifique rivière du Vietnam) et le sentiment de ne pas être à ma place, ou d’être ce français qui un jour des années 40 a pris ce même bateau… Mes sourires crispés ont du me trahir.

 

20160318_095239_resizedAprès quelques angoisses liées à l’humidité (mes micros n’aiment pas du tout ça…) j’ai sorti enfin le Nagra aujourd’hui, pour chercher comment appréhender les réactions des Vietnamiens à la prise de son « visible ». Pas de problèmes pour enregistrer des ambiances et sons du quotidiens, mais bien plus dur d’aller vers eux pour échanger des mots, à l’image de cette guide vietnamienne francophone qui s’est mise à bafouiller un « je don’t speak français » quand je lui ai demandé le nom de l’oiseau qu’on entendait chanter. J’imagine que le look « journaliste » peu faire peur, on reste en pays communiste malgré tout. Pour en revenir aux moteurs, l’identité sonore du Vietnam est incontestablement le bicylindre des mobylettes et le klaxon ! Je ne crois pas avoir une seule prise sans un de ces deux éléments…

L’assiette notoire du jour est un Làò au boeuf, sorte de fondue à base de bouillon à la citronnelle dans lequel on plonge des lamelles de viande avant de les rouler avec de la salade et du concombre dans une feuille de riz. C’est incroyablement bon et léger.

Demain dernier jour à Hué, avant de retourner à Ho chi minh ville. J’ai envie de retourner au marché, pour peut être y glaner quelques sons et quelques épices.

 

De l’autre coté du pont Truòng Tiên

Deuxième jour à Hué, la ville m’offre quelques uns de ses secrets. Et question secrets, la cité interdite arrive en tête. Construite sur le modèle de celle de Pékin, elle a abrité plusieurs dynastie d’empereurs et leur famille, et leur courtisants, et les artisants royaux, et les familles de notables et…. donc c’est grand, oui. Il ne reste au final que peu de bâtisses encore debout, après les deux guerres coloniales (1954 et 1976), mais l’alliance entre les ruines, les étendues vertes garnies de bonzaï, et les quelques beaux batiments colorés fonctionne à merveille. J’ai l’occasion d’assister à une courte représentation de musique traditionnelle, de celle qui était jouée à la cour de l’empereur : étrangement c’est très « moderne » comme écriture et parfois même jazzy (20160317_160657_HDR_resizedles sortes de bombardes en bois partent dans des solos à la John Zorn… intemporel !). Au milieu de tous ces vestiges, il faut quand même noter les nombreuses maisons et villas coloniales, qui ont envahi jusqu’à l’intérieur même de la citadelle impériale… et sur les esplanades de celles-ci sont exposés quelques tanks, avions de combats et canons américains. Je n’arrive pas à mesurer la profondeur de la blessure des Vietnamiens suite aux guerres. Ce genre d’exposition me laisse une saveur amère et beaucoup de questions sur les raisons qui les poussent à conserver cette histoire aussi démonstrativement. Peut être est-ce simplement un trophée. Hier Manh m’a dit que le peuple Vietnamien n’éprouvait aucune rancœur envers les Américains et les Français. Dans ce cas j’aimerai comprendre. Je creuserai la question avec lui.

20160317_170846_HDR_resizedRetour de la citadelle en passant par un quartier très populaire, qui m’a paru très pauvre. Un labyrinthe de petites ruelles étroites bien caché derrière un grand boulevard, avec de petites maisons ouvertes sur rue, beaucoup d’enfants entrain de jouer aux billes, des coiffeurs, des restaurants… L’impression de ne pas du tout être à l’endroit ou je devrais me fait presser le pas, mais personne ne me le fait sentir. Le quartier comporte aussi une rue très passante dans laquelle j’assiste de loin à une sorte de cérémonie religieuse dont je n’arrive pas à identifier l’origine (Bouddhiste peut-être…), mais devant laquelle je confirme le fait que les Vietnamiens peuvent vraiment pousser le volume des enceintes à fond sans que cela les dérange. C’est d’autant plus troublant que ces mêmes enceintes diffusent le chant du maitre de cérémonie… saturé, distordu, et assourdissant.. et que l’auditoire reste tranquillement les mains jointes et dans le recueillement.

Passage par le marché couvert de Hué, mais trop fatigué pour prendre le temps de découvrir cet endroit d’apparence magique… j’y retournerai très bientôt.

Je termine la journée à la terrasse d’un petit bouiboui en mangeant un « Chao Ga », sur les 20160317_143129_HDR_resizedconseils du vieil américain d’hier : décevant. C’est une sorte de soupe à base de riz dilué (ce qui donne une consistance semi liquide, comme du porridge), avec des herbes et du poulet. Pas très savoureux. Je reprends donc un « Banh Cuon » (pain vapeur fourré à la viande et aux champignons) à un vendeur ambulant, qui appâte/épate toujours les clients avec son mégaphone en boucle ! Et pour finir cette journée musicale je me pose devant un bar avec Karaoké, et là je vous laisse écouter le petit montage sonore…. les mots ne suffisent pas.

Demain je descends en bateau la rivière des parfums, il me tarde.

sur la route d’Hué

Départ de Ho Chi Minh la tonitruante vers Hué l’ancienne. Apres un premier Bùn Bô Xiao (le vrai nom vietnamien du bobun, inutile de préciser que c’est bien meilleur !) au marché de tissus Ben Thanh, sorte de halles couvertes pour touristes dans lesquelles toutes sortes d’étoffes et toiles sont à vendre, retour donc à l’aéroport pour filer vers Hué. Les rencontres sont simples dans ce pays, à l’image de Manh, ce très chaleureux prof de biologie, si j’ai bien compris, avec qui j’ai voyagé jusqu’à mon hotel en passant par chez lui. Petit temps de repos dans ma chambre (aveugle, mais loin d’être sourde…) et en route pour la découverte de la ville.

Même si Hué est considérée par les Vietnamiens comme une paisible petite ville, le centre n’en est pas moins animé, très festif. Toujours autant de scooter et mobylettes, et toujours cette circulation chaotique, mais ce ballet mécanique a quelque de chose de fascinant tant la fluid20160316_192549_HDRité des conduites et des trajectoires des véhicules semblent exclure toute possibilité d’accident. Comme deux bancs de poissons qui se croiseraient sans s’en rendre compte dans la mer. J’atterris sans le vouloir dans le quartier « routard », en quête de quelque chose à manger. Dur de fuir sa condition de touriste dans ce genre de quartier, tous ces grands restaurants clinquants remplis d’étrangers et servant des pizza-steak-frites me le rappelle les uns après les autres. Finalement je trouve un petit bouiboui, cuisine sur le trottoir et petites tables (vraiment petites, très basses, ici j’ai l’impression de mesurer 3,46m !). J’y goutte le très fameux Bùn bô Hué, sorte de soupe de nouilles au bœuf et aux herbes délicieuse, le tout en discutant avec un vieil américain pas très au clair sur les questions post colonialistes… La soirée se termine par une longue errance à coté de la cité interdite, le long de la sublime Rivière des parfums, dont le nom donne envie de lire Duras.

J’appréhende lentement la question de l’enregistrement, tant il est compliqué de partager la totale découverte du pays avec l’acte de prise de son, qui lui même impose un positionnement spécifique. Je crois que j’aime l’idée de « revenir », laisser ses oreilles prendre le plaisir de la découverte avant d’y mettre une paire de micros devant. Demain je retourne à la cité interdite, pour la voir et l’entendre de l’intérieur cette fois ci.

 

Ho chi Minh, vieille Saigon

Apres une quinzaine d’heures de vol via Dubaï (ville ou tout va bien… vraiment.), Ho Chi Minh ville ouvre ses portes. C’est délicieux de retrouver cette chaleur moite et parfumée… ca sent le riz, la cannelle, l’arachide, toutes ces odeurs qui ne laissent pas doute : je suis bien en Asie de l’est. La ville semble bruyante et lumineuse à outrance, les scooters et mobylettes sont omniprésentes. Premier voyage en taxi, hors de prix par rapport à la normale… maintenant je sais. C’est étonnant de retrouver une partie de l’équipe dans le grand appartement que nous prête l’institut Francais, en plein coeur de la ville alors qu’on s’est vu il y a seulement 10 jours à Valence. Avec le décalage horaire la perte de repère est totale ! Menu du soir : Lhao Thaï (sorte de bouillabaisse Vietnamienne), excellent et qui laisse présager bonnes choses coté gastronomique.

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Demain : prises de son au marché de Ben Than, et départ pour Hué, au calme.